Du 18ème siècle aux années 70, un mode de vie paysan particulier façonne les savanes : la dite « petite habitation créole ».
La population créole vit alors dans des maisons dispersées, construites en bordure de savanes.
Plusieurs activités et espaces complémentaires rendent ces habitations quasi autosuffisantes.
Les abattis en forêt fournissent l’essentiel du manioc, des fruits et légumes.
Le dit « entourage », un petit abattis autour de la maison, apporte un complément de légumes et le nécessaire quotidien pour l’assaisonnement des plats.
Le troisième type d’abattis, en savane, produit manioc, maïs ou melons selon les sols.
L’élevage est devenu une spécialité de la région des savanes durant cette période, avec jusqu’à 15 000 têtes de bétail en 1775 qui circulaient librement dans un espace ouvert sans routes ni ponts pour y trouver leur nourriture.
C’est à cette époque qu’apparaît également la pratique des feux réguliers en saison sèche pour provoquer un regain d’herbes tendres pour le bétail.
L’élevage, la favorisation de certains bosquets et palmiers, les abattis savane et le passage des feux a influencé les savanes littorales, modelant ses paysages et sa flore qui doit s’adaptent à ces nouvelles contraintes.