En 1975, le plan vert, un plan étatique de développement de la Guyane, va modifier une partie des savanes.
Pourtant, il ne concernait initialement pas ces espaces.
Ce projet cherchait à développer le département dans une période où le centre spatial a été mis en sommeil (1974-1977).
Le principe reposait sur une production à grande échelle de pâte à papier, les agriculteurs devant s’installer pour faire de l’élevage sur les terres défrichées par la filière bois.
La production étant inférieure aux prévisions, les industriels devant transformer les grumes se retirent.
Les familles d’éleveurs fraichement arrivées en Guyane grâce aux aides de l’État, en l’absence du défrichement forestier initialement prévu, s’installent alors sur les savanes.
Tout comme les populations créoles avant eux, les agriculteurs se retrouvent confrontés à ce milieu complexe et en acquièrent la maitrise par l’expérience.
Ils amendent les sols, plantent des herbes à pâturage, créent des mares et élèvent zébus et buffles, qui circulent sur des terrains désormais privés et clôturés.
Ce modèle agricole, basé sur un usage privatif de la terre et non plus collectif, va favoriser la production pour la vente et non plus pour l’autosubsistance.
Cette nouvelle activité a contribué à renforcer l’image de la région, acquise au 18ème siècle, comme principale zone d’élevage bovin de Guyane.