Charles Elie Margier a effectué un stage de six mois au sein de Gepog dans le cadre de son Master II en Biodiversité, Ecologie et Evolution à l’Université de Montpellier.
Encadré par Alexendre Mathieu, Chargé de mission environnement sur le projet, Charles Elie a étudié la banque de graines du Niaouli et la survie des plantules dans des conditions contrôlées. Les expérimentations ont eu lieu principalement sur le campus agronomique de Kourou.
Pour rappel, le Niaouli, espèce exotique envahissante menace les savanes de Guyane. La production de plusieurs millions de graines par an est un véritable problème dans la gestion de cette espèce.
Ci-dessous le résumé du stage de Charles Elie dont vous trouverez le rapport dans la médiathèque du site.
« RESUME
En Guyane, la lutte contre Melaleuca quinquenervia ne dispose d’aucune connaissance scientifique pour épuiser efficacement sa banque de graine aérienne. « Connaître son adversaire avant de le combattre », l’art de la guerre s’applique aussi dans le domaine de l’environnement. Les données morphométriques de la banque de graines aériennes ont montré que les niaoulis guyanais ont relativement plus de graines que ceux d’Australie mais moins que ceux de Floride. Les arbres les plus hauts ont plus de graines par capsule, la masse de celles-ci est plus importante et elles germent mieux. En moyenne, le taux de germination est de 6 %. Bien que la germination soit majoritairement répartie entre le 2ème et le 5ème jour après un mouillage, elle peut s’étaler sur 2 mois si les graines sont enfouies. De plus, le taux de germination est meilleur dans les conditions humides et ombrageuses mais est particulièrement important dans un substrat de savane exposé à l’humidité et à la lumière. Par ailleurs, une très faible luminosité diminue la survie des plantules à partir d’un mois et trois semaines de sécheresse intense suffisent à tuer 100 % des plantules. De plus, une inondation de deux mois ne montre pas d’effet significatif sur les chances de survie des jeunes plants et des plantules mais ralentit leur croissance végétative.
En conclusion, la période idéale pour l’abattage d’une population de niaoulis dans les savanes du littoral guyanais serait avant la fin de la saison des pluies, au début du mois d’août. »